Message d’Ulphéniel (suite)
Une autre salle abrite des consoles d’ordinateurs, d’une taille impressionnante.
- Ce sont des centres de pensée pure, explique Ulphéniel. L’intelligence qui en émane est parfaite. C’est ce qui se fait de mieux, mais nous avons appris qu’elle doit être utilisée avec parcimonie, par exemple pour le calcul, ou les statistiques de récoltes, ce genre de choses. Ce type d’intelligence ne connaît pas de fin, de limites, elle aspire à s’étendre toujours plus. Elle est nécessairement dominatrice. C’est pourquoi, la dimension de l’esprit, des hauts idéaux de pensée, et du cœur permet de la contenir. Il est très ardu de développer des algorithmes aussi élevés, mais nos ingénieurs s’y emploient.
Les ordinateurs sont cinq fois plus grands qu’une unité centrale. Comme pour les nôtres, des lumières clignotantes en parcourent la surface.
- On dirait qu’ils sont vivants, ne puis-je m’empêcher de formuler.
- Mais il le sont, assure Ulphéniel avec un large sourire. Chacun de ces appareils est habité par une conscience. Il existe une entité cristalline à l’intérieur. C’est pourquoi, chacun d’entre eux est élaboré avec amour, afin d’attirer l’entité la plus pure. Vos machines sont également habitées par des entités cristallines. Ce sont des formes de vie énergétiques, dont vous commencez à prendre conscience. Il existe un lien, entre vous et ces entités. Certaines, comme les smartphones, tendent à dominer la pensée de l’être humain qui en abuse, il en devient dépendant à cause du « prêt à penser » des écrans. Cela est bien dommage, et il est heureux que vous puissiez prendre conscience de cela afin de protéger les jeunes enfants. Il est important que l’être humain conserve intacte sa faculté d’imagination, qui est grandement sous estimée.
Nous nous dirigeons vers une autre salle, qui contient cette fois-ci des appareils de cuisine, des androïdes de lavage, et mille autres petites merveilles de technologie, comme des appareils de la taille d’une carte de crédit, qui délivrent une musique d’une très grande qualité. Je contemple ce qui ressemble à un aquarium, et qui est en fait un écran repliable. Un champ plat et très vaste emprisonne une sorte de vapeur, que l’on peut orienter selon son choix, ensuite, on obtient une image en trois dimensions extraordinaire en termes de qualité.
Les techniciens que nous saluons nous répondent par des sourires et des signes amicaux. Ils règlent en finesse divers paramètres pour obtenir une image stable. Il existe de même des réfrigérateurs, qui ont l’air de meubles en bois sculptés précieux. Chacun d’entre eux est décoré d’une peinture différente sur les portes, ou de bouquets de fleurs aériens. Je suis de même impressionnée par les lampes, reliées à aucune prise, qui diffusent une lumière joliment dorée.
- Certaines sont des lampes à uranium inerte. Elle diffusent une radioactivité légère, propice à la vie, et sont sans danger. Elles peuvent rester allumées indéfiniment sans jamais s’éteindre, par exemple dans les gares.
Effectivement, ces lampes de grande taille diffusent un éclairage jaune vert. Les autres, plus dorées, sont des lampes d’intérieur à plasma, explique Ulphéniel. Elles contiennent une substance qui entre sous forme plasmatique, un état de la matière parfait. Le plus étrange, c’est qu’elles ne diffusent nulle chaleur. Il existe une sorte de solénoïde dans le pied de ces lampes, qui génère un champ d’induction, si je comprends bien. Cela consomme vraiment très peu d’énergie et peut rester allumé plusieurs heures par jour.
- Les ingénieurs ont fait en sorte que ces lampes se rechargent avec la lumière du jour, explique Ulphéniel. Celles-ci peuvent fonctionner durant trois ou quatre décennies. Ensuite, elles sont restaurées. Nous en utilisons sous beaucoup de formes.
Nous passons dans une autre pièce, cette fois très différente, car elle donne sur un jardin. Il s’agit d’une grande véranda très accueillante, avec des Vénusiens occupés à restaurer cette fois les décors de chaque appareil. Au lieu de jeter tout comme cela se fait sur notre monde, ils restaurent les parements extérieurs des réfrigérateurs, des appareils de cuisine, ou des robots.
- Il se produit quelquefois des petites griffures, et chacun peut amener là ce qu’il souhaite restaurer. Ce sont de véritables artistes, et le résultat est exceptionnel.
Nous saluons les artistes, jeunes et moins jeunes, et passons dans le petit jardin. Là, se tient une arcade, avec un passage lumineux. Ulphéniel m’invite à le suivre.
Nous entrons dans un passage énergétique tout doré et tourbillonnant avec à chaque fois de nombreuses portes. Je comprends que l’on peut par la pensée choisir sa destination, et voyager à de très grandes distances.
Je veille à rester près d’Ulphéniel, car tout ceci est assez excitant.
Nous émergeons du passage et je reconnais une très belle gare que nous avons déjà visitée. Il se tient là plusieurs fastueux vaisseaux en approche. Ils sont tout illuminés de milliers de lumières d’or. Chaque navire doit faire entre 500 et 600 mètres de long. Il flotte au dessus du débarcadère, et des champs agissent comme des sortes de coussins, pour le stabiliser, lui permettant de se poser avec grâce.
Les parements extérieurs des vaisseaux sont bleu nuit, irisés par un éclat superbe. Des ponts sont approchés des navires, qui comportent une dizaine d’étages. Les passagers descendent paisiblement. Ils sortent d’une multitude de portes et d’étages. Cela est bien agréable, évitant la bousculade ou l’attente. Chaque passager transporte ses effets sur des chariots flottants. Il existe aussi des chariots spéciaux, pour les enfants, les animaux, les plantes.
C’est un spectacle vraiment plaisant, de voir la lueur qui habite le regard de chaque passager, ce qu’il a vu ou ce qu’il va bientôt voir. Il règne une petite magie en ce lieu. On se sent un peu dans une ambiance de rêve lointain.
Sous nos pieds, règne une intense activité. Des trains et des bus à répulsion déposent des centaines de voyageurs. Les parois des murs argentées scintillent doucement. On y voit des affiches colorées avec le nom et la destination de chaque vaisseau, ainsi qu’une image superbe du bâtiment. Ainsi, il est plus facile de s’y retrouver.
Le jour décline, et des vaisseaux s’élèvent dans le lointain. C’est un fabuleux spectacle. Je peine à formuler le moindre mot, Ulphéniel le comprend très bien.
- Nous serons bientôt réunis, nos deux mondes voguent l’un vers l’autre. Cela peut se produire bien plus vite que prévu, dit-il.
Je suis bien triste de le quitter, mes larmes viennent. Il m’étreint, et je ressens tans d’affection, tant d’amour pour notre monde, que j’en suis transportée de joie.
D’autres Vénusiens sont là et se manifestent par l’esprit.
« Nous sommes avec vous en pensée. Votre monde est un monde aimé, nous veillons chaque jour à purifier la surface de la Terre, à préserver la santé de ses habitants. Nous nous tenons à vos côtés, nous sommes là dès que vous vous sentez seuls. Bien des vôtres ont eu des vies sur Vénus autrefois. Vous avez aidé notre planète. Il est normal que nous vous venions en aide. Nous sommes heureux de pouvoir le faire !!! Nous nous reverrons très bientôt !!!
Une formidable exultation de joie jaillit, tous les Vénusiens arborent un large sourire et font de grands signes de la main. Je suis emplie de gratitude et les salue de même.
Merci chers êtres de lumière merci à vous pour votre aide et votre soutien précieux !!!
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Texte partagé par Les Chroniques d'Arcturius - Au service de la Nouvelle Terre
