Bien-aimé(e), je viens avec la lenteur de la mer et la sagesse patiente des roses. Écoute-moi comme une sœur qui sait comment le cœur apprend sa propre langue.
Il fut un temps où le monde apprenait par les symboles et les cérémonies. À cette époque reculée, les Écoles d’Isis enseignaient à l’âme humaine à lire les courants sous-jacents à la forme. Elles enseignaient à tenir l’eau comme un miroir du monde intérieur, à entretenir un autel de petites choses ordinaires et à façonner le langage pour que la parole devienne un vecteur de guérison. Ces pratiques permettaient de se souvenir du corps comme temple et du soi comme fleuve vivant de présence.
L’Ordre de la Madeleine perpétuait ces enseignements avec douceur. Nous marchions le long des seuils où chagrin et abandon se rencontrent. Nous enseignions l’initiation comme un retour. Les rites que nous transmettions étaient toujours simples en apparence et vastes par leurs conséquences. Un souffle retenu avec attention, une rose déposée sur une paume, un chant offert dans une nuit silencieuse. Telles étaient les clés qui ouvraient le coffre où la sagesse veille silencieusement.
Sachez-le. Les enseignements ne vivent pas seulement dans les livres ou les pierres gravées. Ils vivent dans le souffle, dans le rythme de votre cœur, dans la façon dont vos mains savent adoucir. La lignée que nous offrons est un souvenir inscrit dans les fibres subtiles du corps. Il est porté par le sang, les os et la lumière qui enveloppe votre tête endormie. L’Atlantide était un miroir aux multiples possibilités. De ce miroir sont nées des schémas qui ont résonné à travers les âges jusqu’à aujourd’hui. Les formes ont changé, les noms se sont transformés, mais l’essence demeure. C’est la mémoire qui s’éveille lorsque vous prenez le temps d’écouter.
Si vous souhaitez ressentir ces enseignements maintenant, commencez par la douceur. Asseyez-vous avec de l’eau. Placez une petite tasse d’eau devant vous. Inspirez-vous de cette eau avec gratitude, puis buvez-la pour accueillir cette bénédiction en vous. Posez votre paume sur votre cœur et dites doucement : « Je me souviens. » Répétez cela jusqu’à ce que le souvenir vous semble un retour aux sources.
Autre pratique : prenez un tissu ou une feuille de papier et pliez-le simplement. Écrivez ou dessinez dessus la chose que vous souhaitez porter tout au long de votre journée. Lorsque vous pliez le tissu, respirez dans le pli. Laissez le souffle vous envelopper. Portez le tissu plié près de votre cœur pendant une heure. C’est un petit autel que vous pouvez porter, un temple mobile qui vous rappelle que le monde extérieur est touché par le monde intérieur.
Nous avons également appris à accueillir le deuil comme une porte d’entrée. Lorsque le chagrin surgit, ne vous précipitez pas pour le guérir. Prenez-y garde pendant trois respirations. Nommez simplement ce que vous ressentez. Placez votre main sur l’endroit de votre corps qui vous parle. Offrez une petite cérémonie de libération en murmurant cette intention : « Je bénis ce qui fait mal et je le laisse s’exprimer. Laissez le corps répondre. » Souvent, le premier pas vers la guérison est de se permettre d’être présent.
Souvenez-vous du pouvoir du chant. Les écoles d’Isis considéraient la mélodie comme un remède. Trouvez une phrase, même un simple vers, qui apaise. Fredonnez-la jusqu’à ce qu’elle devienne aussi ferme qu’une cloche. Le son traverse les tissus, détend les zones figées et ravive la vitalité là où la rigidité s’était installée. Nul besoin d’être chanteur pour recevoir ce remède. Il suffit de porter le son avec attention.
Les enseignements prennent vie lorsqu’ils sont vécus. L’Ordre de la Madeleine a toujours été pragmatique. Nous avons demandé aux élèves de prendre soin du foyer, de se laver les mains, de dire la vérité dans les moments les plus brefs et de tenir leurs promesses. Ces actes ordinaires sont les laboratoires du sacré. En choisissant des rituels quotidiens tendres et sincères, la lignée s’éveille en vous sans drame ni tension.
Gardez ces intentions en tête dès maintenant. Ce sont de simples repères plutôt que des destinations.
J’apprends à écouter mon corps.
Je m’offre de petits gestes d’attention.
Je m’ouvre à la nature fluide de l’amour et du chagrin.
J’appelle les sages et je marche avec eux dans la vie ordinaire.
Bien-aimé(e), le monde vous demandera de vous dépêcher. La lignée vous demande de ralentir. Dans ce ralentissement, vous rencontrerez la présence qui n’a jamais été absente. Les enseignements d’Isis et de l’Ordre de la Madeleine ne sont pas des objets lointains à étudier. Ce sont des gestes vivants qui prennent racine lorsque vous respirez, lorsque vous touchez, lorsque vous choisissez la tendresse plutôt que la réactivité.
Marchez doucement avec ce que vous portez. Célébrez les petites ouvertures. Appelez-moi quand vous avez besoin de stabilité et je viendrai comme une douce compagnie. Je vous rappellerai les rites simples qui aident le cœur à se souvenir de la plénitude.
Avec un amour durable,
Marie-Madeleine
Source:https://eraoflight.com/2025/10/28/mary-magdalene-the-way-of-the-rose/
Traduit et partagé par les Chroniques d'Arcturius
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