Il fait nuit noire quelques jours seulement après le solstice d’hiver, le soleil se trouve à deux fuseaux horaires de distance.
L’obscurité s’attarde longuement sur cette partie du monde.
Latitude et longitude, autant de points de basculement.
L’hiver aspire à percer nos secrets.
Commencer la journée implique de laisser derrière soi la nuit.
Le réveil prendra la forme qu’il devra prendre.
Pour la tranquillité d’esprit et la sérénité de mon âme, je ne précipite rien.
Le temps a peu d’importance dans le passage vers l’existence éternelle.
La bougie éclairait la pièce d’une douce lueur qui réchauffait les murs.
Un courant d’air invisible faisait vaciller sa flamme.
Pas de vent. Aucune porte ni fenêtre ouverte. Pas de chauffage en marche. Juste un vacillement.
Puis un autre, et encore un autre, jusqu’à ce que la flamme danse au rythme régulier d’un tambour silencieux.
Était-ce l’arrivée d’invités invisibles ?
Parfait.
Ils peuvent venir s’asseoir un moment.
C’est la saison des cadeaux matériels, symboles de présents immatériels.
Ce peut être un moment d’échange de cadeaux. Pas besoin de boîtes.
Juste un signe visuel d’une idée partagée.
Qu’est-ce que tu m’as apporté aujourd’hui ?
Qu’est-ce que j’ai pour toi ?
Le scintillement cesse et la lueur stable se transforme en une haute flèche qui s’élève vers le ciel, illuminant davantage d’objets dans la pièce.
Plus la lumière est vive, plus les ombres sont marquées.
Un peu d’obscurité ne me dérange pas, pourvu que je sache où je marche.
Une lumière trop forte, trop soudaine, et je suis tout aussi aveuglé.
En attendant le retour de la lumière naturelle, un lumen suffit à distinguer le prochain pas.
Une simple bougie éclaire une pièce.
Telle une torche, sa lueur au cœur de l’obscurité brille comme un phare d’espoir.
Au grand jour, elle s’efface et devient invisible.
Au bon endroit, au bon moment, une faible lumière remplit parfaitement son rôle.
Une autre flamme vacille, comme si la bougie lisait dans mes pensées.
Un sourire se dessine sur mon visage.
La paix et le calme m’envahissent, comme il se doit lors du passage de l’obscurité à la lumière.
Je prends une profonde inspiration et me détends.
Tout est parfait dans cet instant qui semble suspendu.
Même lorsque la fenêtre s’illumine de la lumière du jour,
le changement arrive, aussi sûrement qu’un nouveau jour.
Je veux retenir cet instant et ne jamais le laisser s’achever.
Accueillant la lumière dans mon cœur, je sais que nous cheminerons ensemble.
À la lumière du jour comme dans l’obscurité de la nuit,
cette flamme est éternelle.
Digger
Source:https://goldenageofgaia.com/2025/12/24/digger-waking-in-the-dark/
Traduit et partagé par les Chroniques d'Arcturius
- POSER UN GESTE D'AMOUR -
Une contribution volontaire
aide véritablement à maintenir ce site ouvert
et ainsi vous devenez un Gardien Passeurs en action.
CLIQUEZ ICI POUR CONTRIBUER
Merci
Texte partagé par Les Chroniques d'Arcturius - Au service de la Nouvelle Terre

