Une découverte étonnante dont on parle si peu !

Imaginez-vous contempler le ciel nocturne, apercevoir la faible lueur d’étoiles lointaines comme Proxima du Centaure ou la brillante Sirius, et réaliser que des voies cachées – de vastes couloirs cosmiques – pourraient combler le fossé qui nous sépare d’elles.

Ce n’est pas l’intrigue d’un roman de science-fiction ; c’est la réalité révélée par l’astronomie de pointe.

Dans une révélation révolutionnaire, des scientifiques ont cartographié des « tunnels » interstellaires creusés dans l’espace, reliant notre système solaire aux systèmes stellaires voisins. Il ne s’agit pas de trous de ver permettant un voyage instantané, mais d’immenses canaux de plasma chaud qui remettent en question notre compréhension de l’architecture de l’univers.

S’appuyant sur des données recueillies par des observatoires spatiaux de pointe, cette découverte ouvre la voie à des questions sur nos origines cosmiques, l’histoire mouvementée de notre voisinage galactique, et même sur des liens spéculatifs avec l’évolution de la vie sur Terre.

Au cœur de cette histoire se trouve la Bulle Chaude Locale (BCL), une immense cavité spatiale où résident notre Soleil et nos planètes. S’étendant sur environ 300 années-lumière, cette bulle est remplie d’un plasma brûlant de faible densité, chauffé à des températures avoisinant le million de degrés Kelvin.

Mais ce qui rend cette découverte vraiment captivante, c’est l’identification de « tunnels » allongés partant de la bulle, l’un pointant vers la constellation du Centaure, où se trouve Proxima du Centaure , notre plus proche voisine stellaire à seulement 4,2 années-lumière, et l’autre vers le Grand Chien, où Sirius, l’étoile la plus brillante de notre ciel, brille à 8,6 années-lumière.

Rapportée par des chercheurs de l’Institut Max Planck de physique extraterrestre et publiée dans la prestigieuse revue Astronomy & Astrophysics, cette révélation résulte d’une analyse minutieuse des émissions de rayons X, dressant le portrait d’un cosmos dynamique et interconnecté.

Le rôle d’eROSITA dans la découverte du ciel aux rayons X

Pour saisir l’ampleur de cette découverte, il faut s’intéresser à la technologie qui l’a rendue possible.

Lancé en 2019 dans le cadre de la mission Spektr-RG, fruit d’une collaboration entre les agences spatiales russe et allemande, l’instrument eROSITA (Extended ROentgen Survey with an Imaging Telescope Array) représente une avancée majeure dans l’astronomie des rayons X.

En orbite autour d’un point de Lagrange, à environ 1,5 million de kilomètres de la Terre, eROSITA scrute le ciel avec une sensibilité sans précédent, captant les émissions de rayons X mous, invisibles depuis le sol car elles sont absorbées par l’atmosphère terrestre.

Les rayons X dans l’espace ne sont pas seulement du bruit aléatoire ; ils sont la signature d’événements cosmiques extrêmes. Plasmas chauds, restes de supernovae et trous noirs émettent tous dans cette bande de haute énergie.

Le premier relevé du ciel complet d’eROSITA, baptisé eRASS1, a fourni l’ensemble de données le plus propre à ce jour, exempt d’une grande partie de la contamination qui a affecté les missions précédentes comme ROSAT. En divisant le ciel en environ 2 000 régions et en analysant les spectres de chacune, les astronomes ont isolé la faible lueur du plasma du LHB. Il en est ressorti un paysage surréaliste : une bulle irrégulière avec des « langues » de plasma saillantes, semblables à des bras tendus vers le milieu interstellaire plus froid.

Cette cartographie n’a pas été simple. Les chercheurs ont combiné les données d’eROSITA avec les observations archivées de ROSAT pour obtenir des informations à basse énergie et ont calibré les densités en utilisant des lignes de visée vers des nuages ​​moléculaires lointains. Le résultat ?

Un modèle 3D interactif accessible à tous, mettant en valeur les contours bosselés et pointus de la bulle, loin de la sphère parfaite que nous pourrions imaginer. C’est la preuve que l’astronomie moderne allie big data et modélisation sophistiquée pour révéler des structures cachées.

Pourquoi les rayons X sont importants dans l’exploration cosmique

L’astronomie des rayons X, c’est comme avoir des lunettes de vision nocturne pour l’univers. Alors que la lumière visible nous montre les étoiles et les galaxies, les rayons X révèlent leurs profondeurs brûlantes et violentes, des régions où la matière est soumise à des énergies extrêmes.

Les rayons X mous, en particulier, sont rapidement absorbés dans l’espace, ce qui signifie que ceux que nous détectons doivent provenir de près, à des centaines d’années-lumière près. L’excès de rayons X mous autour de nous a suggéré une source locale, ce qui a permis le profilage détaillé du LHB. Sans des outils comme eROSITA, ces tunnels seraient peut-être restés invisibles, enfouis dans le fond cosmique.

Source:https://elishean777.com/de-mysterieux-tunnels-interstellaires-reliant-la-terre-aux-etoiles-proches/


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Texte partagé par Les Chroniques d'Arcturius - Au service de la Nouvelle Terre