Entre les mondes, il y a un immense espace vide.
Ou est-ce le cas ?
Entre une action passée et une attente future, il n’y a rien à faire.
Ou est-ce le cas ?
Entre ceci et cela, il y a une multitude de choses, mais qu’est-ce que cette chose indéfinie ?
Comment appelle-t-on l’espace, le temps ou la matière qui gît dans le vide ?
Nous utilisons les moments clés pour marquer le début et la fin des événements.
Tels des serre-livres sur une étagère qui maintiennent les livres en place, nous pouvons voir clairement où se trouve chaque extrémité.
Les couvertures de livres renferment toute une histoire.
Nous utilisons des marqueurs pour indiquer que quelque chose est important et le visualiser clairement.
Nous donnons un titre au livre.
Mais cet événement ne se produit pas instantanément.
C’est l’accumulation d’une série d’actions qui mènent à la présentation finale.
En histoire, nous apprenons les événements par ces moments décisifs : ceci s’est produit, puis cela s’est produit, puis cela s’est terminé.
Nous nous concentrons sur la présentation des points culminants.
À l’écrit, nous utilisons des majuscules pour commencer une phrase et un point pour la terminer.
Entre les deux, nous essayons de transmettre une pensée et de partager des idées.
Nous utilisons les dates de naissance et de décès pour marquer nos tombes.
Entre les deux, nos vies ne sont vécues que pour être gravées en quelques mots.
Qu’en est-il de ces moments que nous n’avons pas soulignés ?
Quel est l’intervalle entre le coucher et le lever ?
Quel est l’air raréfié entre les branches d’un arbre ?
Comment saurions-nous que la Terre tourne sans le lever et le coucher du soleil ?
Quel est cet espace que nous ne reconnaissons pas comme une substance ou que nous ne considérons pas comme une réalité ?
S’il n’était pas réel, nous l’appellerions quand même, car c’est ainsi que nous fonctionnons.
La science qualifierait une telle existence de trou noir ou de vie dans le vide.
Mais nous ne vivons pas dans le vide, alors qu’est-ce que c’est ?
Ce qui se passe entre les deux est le tissu conjonctif de la vie.
Nos moments de repos sont ceux où notre corps se repose et se régénère.
Dormir est la seule chose nécessaire à notre corps pour qu’il puisse guérir au mieux.
Mais nous ne racontons que nos rêves ou si quelque chose nous réveille de notre état de paix.
Nous nous remémorons notre soirée sous forme d’un résumé général, ne signalant que les événements inhabituels.
Nous ne reprenons pas les routines et comportements habituels, sauf si cela se produit mal.
Ce n’est pas une information suffisante pour dire : « Waouh, mon corps s’est réparé pendant mon sommeil. »
Nous disons simplement : « Oh, je me sens mieux. »
Quand tout est calme, on ne lui attribue pas le mérite d’un événement.
Et c’est loin d’être le cas.
On sait que le printemps est arrivé quand on entend les oiseaux chanter.
Ils annoncent : « Ne vous laissez pas tromper par la pluie, nous sommes de retour. »
Mais que se passe-t-il si tout est calme ?
Le printemps arrive-t-il quand même si on n’entend pas un oiseau chanter ?
Cela signifie-t-il que le temps s’est arrêté ?
L’air est encore chargé d’énergie vitale et le temps ne s’arrête pas.
Le CO₂ échange avec l’oxygène et cet espace sert d’atelier.
La lumière du jour et la température activent une ampoule enfouie au plus profond du sol.
Attend-elle d’entendre un oiseau chanter pour commencer à pousser ?
Bien sûr que non.
Cette idée absurde prouve que la vie fonctionne d’une manière invisible et communément acceptée.
Les miracles et la magie se produisent tout autour de nous.
L’espace vide n’est pas vide et il est loin d’être silencieux.
Et nous avançons comme si de rien n’était.
C’est trop ordinaire pour y prêter attention, à moins d’être célébré comme Pâques.
Au-delà de l’attention portée aux majuscules, aux points d’exclamation, aux détonations dans la nuit et au chant des oiseaux, où portons-nous notre attention ?
Le monde silencieux est un lieu animé.
Le vide est le canal de la création.
C’est une voie express pour transférer, transmettre, s’arrimer et recevoir.
L’entre-deux est le lieu du support, de la substance, des ingrédients, de la mesure et de l’agitation de ce qui vient ensuite.
Sans cela, rien de tel n’est possible.
Où serions-nous si nous n’étions pas séparés par l’espace libre ?
Nous serions en contact permanent.
Mais si l’air, l’eau et la terre ne sont pas des vides, alors nous occupons bel et bien le même espace.
Ce vide non vide nous relie en permanence et tout ce que nous faisons est transmis par ce substrat connectif de l’existence.
L’éther n’est pas que de l’air. La poussière n’est pas que de la poussière, mais la brume n’est que de l’eau.
Même le Temps est une construction, mais il est partagé par tous.
Il fait partie d’un tout qui se connecte au reste du tout.
Difficile de savoir où tout commence et où tout finit.
Il n’y a ni commencement ni fin.
La vie est incontrôlable.
Tout est un cycle que nous marquons pour faciliter la compréhension.
Ce qui est parfait, car comment décrire autrement l’infini ?
Entre les mondes, il y a un vaste espace vide.
Vraiment ?
Vivez dans la crainte
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Source:http://gaiasgardens.guru/
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