Message du Professeur Zolmirel

De nouveau, je me tiens devant vous pour vous parler de mon monde, et du vôtre, indirectement. C’est un grand plaisir de vous retrouver !

Il existe chez nous un fait essentiel, c’est la non ingérence. Nous considérons qu’il est préférable de voir évoluer une société par ses propres moyens.

Si cela est indispensable, nous intervenons discrètement, mais cela n’est pas souhaitable. Nous le faisons juste par petites touches, comme pour aider un arbre frêle à pousser droit.

C’est aspect est essentiel, si l’on veut voir triompher l’ouverture d’un monde. Nous ne sommes pas de grands penseurs, juste quelques uns parmi les nôtres sont de grands prescients. Lorsque le voile de l’avenir se soulève légèrement, nous pouvons entrevoir alors des possibles à saisir.

Il en était ainsi de nos amis, les Denakhs. Une alliance avait été tissée entre nos deux mondes.

Nous avions aussi eu la chance de pouvoir nous rendre sur Terre, en ces temps troublés du Moyen-âge. Nos travaux sur les semences avaient permis d’améliorer les récoltes, d’aider les populations. Il existait un servage matrimonial important à cette époque. Il sévit encore dans certaines provinces de votre monde.

Il en était de même pour notre planète. Le servage matrimonial n’avait pas encore disparu de la province reculée des montagnes, où les femelles et les androgynes devaient obéir aux mâles, qu’ils soient pères, frères ou époux.

La plupart des jeunes habitants des montagnes s’étaient élevés contre cela et avaient préféré fuir dans la région des plaines, bien plus accueillante. Ils y avaient bâti une nouvelle société, égalitaire, paisible, fondée sur le partage

Chacun faisait ce qu’il souhaitait, la pratique religieuse n’y était plus obligatoire.

En notre village paisible, nous goûtions des jours heureux. Amoni continuait de se rendre au centre de soins. Sa sœur, qui était la mère du petit Xalol, avait tenu à ce qu’il examine en personne sa croissance.

Un Amoni un peu épuisé revint ce soir là, amenant son adorable neveu en notre demeure.

  • Elle a tenu à ce que je réalise un examen intégral, soupira-t-il.

Je ne répondis point, tout à fait ébloui de revoir cet enfant. Xalol se précipita vers moi sur ses longues jambes fines.

  • Aloki axu imen ! lança-t-il en m’embrassant.

Je rosis de bonheur. Il embrassa de même Minel, Limmel et Zilmis. Nous étions abasourdis en découvrant sa silhouette. Il était des plus attachants, il ressemblait maintenant à un petit d’environ deux années d’une maigreur assez intense.

  • Je vous l’ai dit, fit Amoni en prenant place sur un siège. La croissance des nôtres est très vive les premières années. Cela est parfaitement normal. Xalol est en bonne santé, ses organes se développent bien. La croissance de son cerveau a un peu ralenti, pour laisser ses poumons grandir. J’ai montré et remontré les scans de ses phalanges à ma sœur. Elle a enfin admis qu’il allait bien.

Je devinais qu’Amoni, malgré son extrême patience, avait été bombardé de questions sur la croissance des petits Kolals. Je servis un élixir de fruits frais à mon ami.

Pendant ce temps, Minel mena Xalol au salon pour faire un jeu. Elle savait très bien y faire avec les enfants.

La venue du petit Xalol était un peu imprévue, aussi, Zilmis jugea-t-il bon de filer en son atelier, au cas où il ait laissé des outils traîner. Je m’occupais de la cuisine ce soir là. J’étais comblé d’entendre les rires de ce petit. Occupé à confectionner un gâteau, Amoni le contemplait de ses yeux brillants d’émotion.

  • Cet examen peut paraître excessif, ami, mais une mère est toujours soucieuse du bien-être de son enfant. Il peut sembler incroyable que ses jambes si fines soient en mesure de le porter. Aussi, je comprends son inquiétude.
  • Oui, vous avez raison, votre point de vue est éclairant. Les autres soigneurs ont pensé qu’il serait bon d’endurcir ses jambes. Cette forme de rachitisme dure un temps pour les nôtres. Ces petits paient là un lourd tribut, du fait de l’inconséquence des anciens généticiens, trop prompts à vouloir rebâtir une nouvelle génération de Kolals.

En effet, ce soir là, le petit Xalol tomba endormi sur le fauteuil. Amoni le prit tendrement dans ses bras, chacun l’embrassa, puis il alla le mener en sa chambre.

Ce soir là, Amoni et moi-même avons longuement discuté. Il m’instruisit sur les soins à donner aux petits Kolals. Xalol allait bien mieux. Ses grands yeux très pâles étaient d’un blanc pur nacré au centre, et légèrement bleutés sur le pourtour. Cela donnait un regard magnifique. Il pouvait être exposé au soleil avec précautions. Il fallait qu’il marche un peu plus chaque jour.

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Texte partagé par Les Chroniques d'Arcturius - Au service de la Nouvelle Terre