Message du Professeur Zolmirel (suite et fin)
Puis notre guide revint. Kalahar, nous fit emprunter un dédale de galeries impressionnant sur près de 50 étages, enfin, nous avons abouti à l’aire d’embarquement.
Elle était très différente de l’aire d’accostage, des vaisseaux bien plus imposants s’y trouvaient, arrimés à différentes passerelles d’embarquement. Certains navires, plus petits, étaient posés sur le tarmac, en des zones définies par des lignes au sol.
- Voici notre esquif, exposa Kalahar, en montrant un navire de 200 mètres de long environ, au métal jaune pâle terni. Le capitaine a accepté de nous débarquer, il vient sur Dersima pour révision.
Chacun de nous haussa les sourcils devant l’allure délabrée du bâtiment. Il ressemblait à un navire « antique », c’est à dire un vaisseau métallique fait par les premiers explorateurs. Celui-ci semblait constitué à partir de fragments de pièces récupérées.
Zilmis reconnut un pylône électrique qui avait été intégré à la structure, pour y recevoir les différents senseurs du vaisseau.
La proue, fastueuse, semblait appartenir à un léviathan cosmique du tréfonds des âges. Le cuivre en était terni. L’arrière, plus modeste et étroit, faisait penser au corps d’un crustacé. La poupe du vaisseau, était truffée d’antennes millénaires en mauvais état.
- Il faudrait soigner ces antennes, fit observer Erazel. Quel dommage que tout ceci soit ainsi abîmé.
Nous nous sommes avancés dans le sas, Minel et Amoni se chargeant des bagages. Kalahar s’avança vers la porte du navire, et elle s’ouvrit aussitôt.
Le capitaine, un petit alien agréable, parut ravi de le retrouver. Il nous fit un excellent accueil.
- Vous monter à bord, soyez les très bienvenus, honorables scientifiques du monde d’en bas ! fit-il en un langage commun approchant.
Je pénétrais avec stupeur en ce qui ressemblait en un charmant lieu de villégiature. Les aliens avaient posé des tapis douillets par dessus le sol métallique. Des lampes à plasma finement ouvragées diffusaient une ambiance chaleureuse. De jolis vases étaient disposés sur des étagères.
Le capitaine semblait très à l’aise, ainsi que deux aliens adultes. Les autres aliens, plus jeunes et très craintifs, nous fixaient, cachés dans un couloir voisin.
J’étais abasourdi par la propreté et la fraîcheur de chaque pièce.
- Nous transportons du terreau horticole, exposa le capitaine. Dersima en importe beaucoup, les cultures ont été agrandies à trois reprises. Veuillez pardonner, les enfants ont très peur des inconnus. Au début, du moins.
- Merci pour votre accueil, fit Erazel. Nous comprenons cela. Vous êtes vraiment bons d’accepter de nous transporter ainsi.
Le capitaine nous mena à des appartements douillets. Tout semblait là aussi avoir été remis à neuf de main de maître. Le vaisseau nous sembla d’un coup bien plus accueillant.
L’avant du navire était entouré d’un voile irisé épais, afin de filtrer les particules dangereuses. Nous avons déposé nos effets en des coffres scellés, puis rejoint la salle de décollage qui nous était réservée. Elle était constituée de fauteuils moelleux.
Amoni nous fit absorber un breuvage agréable. Le signal du compte à rebours se mit à défiler. Chacun s’installa douillettement, et s’immergea dans un demi sommeil.
Enfin, on apprêta les réacteurs. Notre voyage commençait. Nous étions tous comblés de ce nouvel envol.
Je percevais la pensée de mes compagnons endormis près de la mienne. En plus, il existait ce formidable entrain, celui d’une nouvelle aventure !
Je vous salue amis de la Terre bleue, et vous souhaite de vivre de pareils moments si exceptionnels !
Que la grâce et la joie accompagne vos pas à chaque instant !
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Texte partagé par Les Chroniques d'Arcturius - Au service de la Nouvelle Terre