Message du Guérisseur Lestrys (suite et fin)
Nous nous sommes approchés d’un groupe, assistant à des activités paisibles. L’une d’entre elles, consistait à empiler des billes, par la seule force de l’esprit. Une pyramide régulière de grandes billes blanches, d’environ un mètre de haut, était visible. Six ou sept participants jouaient à tout de rôle, certains avaient les yeux fermés. C’était la concentration de tous qui permettait à l’édifice de billes de tenir. Il s’agissait là d’un exploit.
Nous nous sommes éloignés, tout à fait ravis d’assister à cela.
- Nous nous intéressons au fait de tisser des liens entre les participants, des liens de l’esprit. Les billes ne sont qu’un prétexte pour y parvenir. Le but est de leur apprendre à collaborer, à avoir confiance de nouveau les uns en les autres, émit Eskalto.
Le petit convalescent vacillait sur ses jambes fluettes, Darsimen tenant sa main filiforme.
Notre guide le souleva près de lui.
- Venez donc, nous dit-il, des appartements confortables vous attendent. Les trois petits blessés y ont déjà été amenés.
Nous lui avons emboîté le pas, entrant dans ce qui aurait pu être un mélange très abouti entre un palace très accueillant et un centre de régénération cellulaire dernier cri. Un grand couloir de pierre dorée et bleutée, admirablement brillante apparut, avec de nombreuses salles de part et d’autre. Le couloir était incurvé. Nous avons pris place dans un élévateur spacieux, et avons gagné une autre aile du bâtiment, un peu plus haut. Nous nous sommes retrouvés en un autre couloir incurvé, et je jetais un œil par dessus la balustrade.
Juste en-dessous de nous, des soigneurs amenaient des blessés dans un état préoccupant, des biologistes prenaient le relais pour les stabiliser. Je frémis d’excitation en apercevant un éclat jaunâtre jaillir de leurs paumes. Célia prit ma main.
- Ici, il est très ordinaire d’agir ainsi, me dit-elle en un sourire radieux.
J’étais bouleversé, mais aussi très heureux qu’il puisse en être ainsi. Notre guide nous mena en une section du bâtiment plus aérée, correspondant à des chambres. Une enfilade d’appartements spacieux fut mise à notre disposition.
Je découvris une chambre aux murs ocre jaune, avec une pierre brute admirablement polie et brillante, un peu comme du granite. Le lieu était douillet, avec de grands rideaux et répandait un parfum léger de fleur indéfinissable.
Avec une efficacité confondante, nos hôtes y avaient déposé là tous nos effets. Je souris à ce spectacle. Après l’étroitesse du petit navire, nous étions très heureux de profiter d’une chambre plus vaste. Je me réjouissais de retrouver Célia.
Chacun de nous se rendit dans la salle de bains et passa des habits de nuit confortable. Nous étions comblés de pareil accueil.
J’aidais Stency à prendre place dans un lit moelleux et le bordais. Il était si fatigué, qu’il s’endormit aussitôt. Nos autres compagnons étaient tout aussi épuisés. Nous nous sommes étreints et avons gagné nos chambres respectives.
Célia s’était assurée du bien être des enfants, je les contemplais, chacun endormis, avec des câbles de lumière reliés à leurs poignets, où se trouvaient des bracelets énergétiques. Un dispositif lumineux protecteur entourait leurs visages, il se mettait en route de temps à autre, pour les aider à mieux respirer.
Nous nous sommes installés devant la fenêtre, l’un près de l’autre, contemplant le ciel empli d’un bleu azur rayonnant, un peu plus sombre près de la montagne. Saisis par la fatigue, nous avons gagné notre chambre, nous endormant aussitôt en un sommeil très bénéfique.
Je m’échappais hors de mon corps, percevant bientôt les pensées agréables de mes proches. Ils étaient devenus ma famille. Bien qu’au départ ce concept ait pu être étranger à mon peuple, nous avions tissé des liens très forts au fil du temps.
Un être tout souriant m’apparut, je frémis de joie, en le reconnaissant aussitôt. C’était Derryl, notre guide, présent à notre arrivée dans le royaume de l’intérieur. J’étais tout à fait comblé de le voir. Il arborait tantôt l’apparence d’un homme de grande taille aux cheveux blonds rayonnants, tantôt d’un grand alien luminescent au teint nacré. Un autre être se tenait à ses côtés.
Cette fois, je reconnus mon ami Panresu, un alien au caractère plutôt vif, mais avec un très grand cœur.
- Félicitations, ami, me dit-il. Vous avez agi là avec une grande bravoure !
- Nous vous attendons en un autre endroit, avec les petits convalescents, assura Derryl.
- Je crois me souvenir qu’autrefois, vous n’aviez pas la même apparence, exposais-je en riant.
- Nous pouvons prendre l’apparence que nous souhaitons, lorsqu’un être a perdu ses repères, nous prenons l’apparence qui lui est la plus agréable, assura-t-il avec bonté. Chacun peut nous percevoir différemment.
- Et je crois me souvenir qu’il n’était point de votre souhait de prendre soin des petits clones, lançais-je à Panresu.
Cette fois, il rit de bon cœur.
- Je n’était autrefois qu’un petit esprit étriqué bien grincheux, pour tout dire. Vous avez été patients avec moi, et je vous exprime ma reconnaissance. Tout le monde peut changer un jour, dit-il simplement.
- Les enfants aussi doivent changer, simplement croire que tout est possible pour eux, fit Derryl.
Alors, il posa simplement une main sur nos deux épaules, et je sentis un flux d’amour d’une intensité incroyable. Tout me sembla non seulement possible, mais aussi facile pour la guérison des petits êtres. C’était avant tout une question de foi. La foi pouvait aplanir tous les chemins.
J’entrais en des eaux très paisibles, la pensée de Célia et de tous mes compagnons près de la mienne.
Nous étions unis par le même but prometteur. Le même amour nous inondait, nous portant vers le haut.
Je vous souhaite de vivre ces précieux instants de complétude avec tous ceux que vous aimez. Recevez toute ma gratitude, amis souriants du dessus de la Terre !
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Texte partagé par les Les Nouvelles Chroniques d'Arcturius - Au service de la Nouvelle Terre