Pourquoi il y a des froids extrêmes si la planète se réchauffe? Peut-on prévoir le climat du futur? Il ne manque pas d’information sur les changements climatiques, mais c’est parfois difficile de s’y retrouver, et surtout de bien comprendre la science. Nos journalistes spécialisés en environnement se sont penchés sur dix questions qui alimentent souvent le scepticisme chez les gens.
Un degré de plus sur la planète… et alors?
Les activités humaines ont déjà réchauffé le climat de 1,2 degré Celsius depuis 1850. À peine plus d’un petit degré, cela peut sembler anodin. Mais sur une planète dont la température moyenne de surface s’élevait à environ 14 degrés il y a 150 ans, ce n’est pas rien!
Le climat a fluctué naturellement au fil des âges, mais il se réchauffe à un rythme au moins 10 fois plus élevé que lors de la fin d’une ère glaciaire, le changement naturel le plus rapide que l’on connaît. Si toutes les nations respectent leurs promesses de réduction des GES, nous atteindrons 2,7 degrés de réchauffement d’ici 75 ans. Un réchauffement aussi soudain ne laisse que peu de temps aux espèces – dont les humains – pour s’adapter, au sein d’une biodiversité déjà fragile.
Et la facture aura un goût d’eau de mer… Les vagues de chaleur extrême, les inondations et les feux de forêt s’intensifient de manière exponentielle dans certaines régions. Il a été estimé que chaque degré de plus amputera le PIB mondial de 12 %, en plus d’entraîner des risques de famines, de crises sanitaires et de conflits, notamment liés à l’accès aux ressources, dont l’eau.
Au Canada, les événements météorologiques extrêmes ont coûté 18 milliards de dollars entre 2010 et 2019, réduisant chaque année la croissance du PIB de 5 à 6 %. Une économie au ralenti ainsi qu’une facture élevée pèseront encore plus sur le portefeuille des Canadiens. Malgré que les sommes qui doivent être investies pour l’adaptation climatique soient colossales, elles permettent de réduire substantiellement le montant des dégâts.
3,6 milliards
C’est le nombre de personnes qui vivent dans des zones très vulnérables aux bouleversements du climat, qui auraient entraîné plus de 4 millions de décès depuis l’an 2000.
D’ici 2100, la chaleur pourrait rendre des pans de l’Afrique et de l’Asie inhabitables pour 600 millions de personnes. Des scientifiques craignent également que l’on s’approche de points de bascule qui déclencheraient un emballement climatique, comme le dégel du pergélisol, qui libérerait des quantités importantes de méthane… un autre gaz à effet de serre!
Quand il est question du climat, on utilise parfois la métaphore du patient fiévreux : un degré de plus peut être une question de vie ou de mort. Un grand nombre d’organisations citoyennes et scientifiques martèlent donc que chaque dixième de degré compte et qu’il faut agir le plus rapidement possible en remplaçant les énergies fossiles et en adoptant une sobriété matérielle et énergétique. Ce n’est pas parce qu’il est difficile de remettre le dentifrice dans le tube qu’il est trop tard pour revisser le bouchon!
On l’entend encore beaucoup chez les détracteurs de la réalité scientifique : le climat change continuellement, et l’humain n’y est pour rien. C’est faux.
La Terre a connu plusieurs cycles climatiques au cours de son évolution. Des refroidissements et des réchauffements qui n’avaient rien à voir avec l’humanité, créés par des changements liés notamment à l’activité volcanique et au rayonnement solaire.
Puis est arrivé Homo sapiens – l’humain moderne –, un primate originaire d’Afrique qui s’est répandu partout sur la planète sur une période de 300 000 ans.
Si l’espèce y laisse son empreinte depuis quelques milliers d’années déjà – particulièrement depuis que ses populations se sont sédentarisées –, ce n’est que dans les derniers 200 ans que ses activités ont modifié le climat.
Lorsque l’humain a commencé à brûler des combustibles fossiles comme le charbon, le pétrole et le gaz pour créer de puissantes machines, cette combustion a généré des émissions de gaz à effet de serre qui ont formé au fil du temps un véritable « couvercle atmosphérique » autour de la Terre qui emprisonne la chaleur du Soleil et entraîne une hausse des températures.
La preuve est faite
Les scientifiques soulèvent la possibilité de l’existence d’un lien entre les activités humaines et les changements climatiques depuis la fin des années 1800, lorsque le chimiste suédois Svante Arrhenius a émis la théorie que l’accumulation de dioxyde de carbone (CO2) risquait de créer un effet de serre entraînant un réchauffement de la planète. L’idée n’avait pas frappé les consciences à l’époque, même si elle a tranquillement fait son chemin.
Ce n’est cependant qu’à la suite des rapports du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) – publiés à partir des années 1990 – que les preuves sont devenues claires et sans appel, et surtout, acceptées de tous : scientifiques et gouvernements.
Aujourd’hui, il est clairement établi que l’activité humaine est la cause principale des changements climatiques. Le dernier rapport de synthèse du GIEC publié en mars 2023 – rédigé par des centaines de scientifiques et approuvé par les gouvernements de tous les pays du monde – l’a encore confirmé.
Cette influence se manifeste par un changement rapide et à grande échelle de différentes composantes du système climatique (atmosphère, océans, cryosphère et biosphère), qui augmente notamment les phénomènes climatiques extrêmes.
Et pour ceux qui doutent du consensus scientifique établi par le GIEC, les conclusions d’une enquête publiée en 2021 ne peuvent pas être plus claires : pas moins de 99,9 % des 88 125 études liées au climat évaluées par des pairs et publiées entre 2012 et 2020 montrent que les changements climatiques sont principalement causés par l’humain.
Comment peut-on prévoir le climat sur 75 ans quand on a de la difficulté à savoir avec certitude la météo de demain?
Les projections climatiques ne prévoient pas le temps au jour près. Même si elles sont fondées sur des probabilités, elles nous donnent des informations essentielles sur le futur. Y aura-t-il plus d’événements météorologiques extrêmes? Les régions côtières sont-elles vouées à disparaître? Les étés à 35 degrés deviendront-ils la norme? C’est très utile : savoir à quoi vont ressembler les choses dans 20 ans nous permet de prendre les mesures appropriées et de comprendre ce qui nous attend si nous ne le faisons pas.
Les projections climatiques reposent sur des modèles complexes qui nécessitent des superordinateurs pour calculer une quantité astronomique de données.
Exemple d’éléments utilisés pour bâtir les modèles :
- les processus physiques à l’oeuvre dans l’atmosphère;
- la dynamique des courants océaniques ou de la glace de mer;
- le rayonnement solaire;
- etc.
Les projections intègrent différents scénarios de concentrations de GES observées dans le passé et estimées pour l’avenir. Cela permet aux scientifiques d’étudier, par exemple, ce qui pourrait arriver aux glaciers de montagne si les émissions de GES augmentent ou diminuent.
Aucun ordinateur n’arrive à calculer assez rapidement pour simuler les changements climatiques qui surviendraient tous les jours, au mètre près, pour les 75 prochaines années. La communauté scientifique utilise donc plusieurs modèles climatiques provenant de plusieurs organisations pour faire une description plus fiable du climat futur.
Avec le recul, on constate que, malgré leurs défauts, les modèles plus anciens ont su prévoir avec une bonne précision, il y a au moins 20 ans, le climat d’aujourd’hui.
La puissance de calcul des ordinateurs augmente sans cesse, et les modèles sont plus raffinés, grâce à l’expérience accumulée des experts. En outre, comme on observe les effets des bouleversements du climat se manifester de plus en plus depuis deux décennies, avec la fonte des glaciers, l’acidification des océans et le réchauffement de la température des mers, les plus récents modèles sont nourris par des données qui reflètent beaucoup mieux la nouvelle réalité climatique.
Pour répondre à cette question il faut comprendre qu’elle fait référence à deux concepts bien différents : la météo et le climat.
Les froids extrêmes sont des phénomènes météorologiques, donc des conditions de courte durée. Lorsqu’on parle de météo, on parle de vagues de chaleur, de précipitations, de tempêtes de neige, tous des phénomènes qui s’inscrivent dans un temps limité.
Le réchauffement climatique quant à lui est une tendance qui s’inscrit à long terme sur plusieurs décennies. Selon l’Observatoire Copernicus, l’année 2023 a été la plus chaude de l’histoire. Cette donnée est une manifestation de la tendance à la hausse de la température sur la planète. C’est ce qu’on appelle le réchauffement climatique.
Revenons maintenant aux périodes de froid extrême. Le climat qui se réchauffe à l’échelle globale contribue à différentes perturbations comme des ouragans, des sécheresses et des canicules. Ces épisodes se produisent et se déploient différemment en fonction des régions de la planète.
Dans l’hémisphère Nord, certains scientifiques ont proposé que le réchauffement plus rapide de l’Arctique influencerait le courant-jet, le corridor de vent qui se trouve en haute altitude dans l’atmosphère terrestre.
Cette modification, dont l’existence est contestée par plusieurs, aurait pour conséquence de déplacer l’air arctique vers le sud, causant des vagues de froid.
Le climatologue Christopher McCay d’Ouranos rappelle qu’il n’y a toujours pas de consensus scientifique sur la question et que plusieurs études ont infirmé cette hypothèse.
« Ça donne une histoire intéressante à raconter. On a toujours l’impression que tout va toujours être plus extrême avec les changements climatiques. Mais ce n’est pas toujours le cas », explique le climatologue.
Le scientifique souligne que, globalement au pays, « les records de froid sont beaucoup moins fréquents que ceux de chaleur ».
C’est ce que semble ressentir une partie croissante de la population. Selon le plus récent Baromètre de l’action climatique publié par l’Université Laval, 21 % des Québécois pensent qu’il est trop tard pour lutter contre les changements climatiques, une hausse de 4 % par rapport à 2021. À l’échelle mondiale, 56 % des jeunes de 16 à 25 ans pensent qu’on est cuits, selon une étude internationale publiée dans la revue The Lancet et réalisée auprès de 10 000 personnes dans 10 pays.
Or, devant cette question, le consensus scientifique est assez clair : non, il n’est pas trop tard, mais le temps presse. Dans son dernier rapport, publié en 2023, le GIEC écrit : « Si nous agissons maintenant, nous pouvons encore assurer un avenir durable et vivable pour tous. » Mais il ajoute : « L’occasion d’agir (window of opportunity) se rétrécit. »
La température moyenne de la planète s’est réchauffée de 1,2 degré Celsius par rapport à ce qu’elle était avant la révolution industrielle. Ce réchauffement est irréversible, tout comme le sont certains effets déjà en cours. Même si les émissions de GES cessent aujourd’hui, le niveau des océans va continuer à monter, les glaciers et les calottes glaciaires vont continuer à fondre.
Les experts craignent que nous franchissions des points de bascule qui pourraient entraîner des catastrophes en cascade, comme la fonte des continents de glace (Antarctique et Groenland) ou le dégel massif du pergélisol, gorgé de méthane.
Jusqu’à récemment, nous étions sur une mauvaise trajectoire : la température moyenne mondiale était en passe de se réchauffer de plus de 4 degrés d’ici 2100. Ce n’est plus le cas; nous nous dirigeons plutôt vers un réchauffement de 2,7 degrés, grâce à des politiques efficaces, aux progrès technologiques et à la chute du coût des énergies renouvelables. C’est déjà trop, il faut accélérer la cadence, mais ça montre que nous avons une emprise sur le problème.
Malheureusement, non.
Le GIEC indique que la température moyenne mondiale devrait atteindre, voire dépasser, la cible de 1,5 degré Celsius prévue dans l’Accord de Paris au cours des prochaines décennies. En conséquence, « les changements climatiques s’accentueront dans toutes les régions », nous dit-on.
Le réchauffement de la planète se fait déjà ressentir à l’échelle du globe et vient dérégler les cycles naturels et les phénomènes climatiques sur tous les continents – mais pas partout de la même façon.
On sait que les pays du sud, ou « en voie de développement », qui regroupent la majorité de la population mondiale, sont sur la ligne de front des changements climatiques. Ils en subissent les pires contrecoups. Selon des études citées par le GIEC, certains pourraient même devenir inhabitables d’ici 2100.
C’est documenté : les pays d’Afrique, d’Amérique du Sud, d’Asie du Sud-Est et les États insulaires sont plus vulnérables aux événements météorologiques extrêmes, comme les cyclones et les inondations. La montée des eaux menace les archipels tandis que les sécheresses accentuent l’insécurité alimentaire des nations les plus pauvres.
L’ironie, c’est que ces mêmes pays sont ceux qui contribuent le moins aux changements climatiques. L’Afrique, par exemple, représente à peine 4 % de toutes les émissions de GES.
Vulnérabilité des pays aux changements climatiques
La Norvège, la Finlande et la Suisse seraient les mieux placées pour faire face aux bouleversements du climat, selon la Notre Dame Global Adaptation Initiative. Ses experts dressent un palmarès annuel des pays les plus résilients en fonction de la vulnérabilité aux risques climatiques, de la situation politique et du capital mobilisé par les secteurs public et privé pour s’adapter à ces changements.
Chose certaine, même si la situation géographique et les conditions socioéconomiques donnent une longueur d’avance à certains États, tous les pays font face, à divers degrés, au défi de l’adaptation aux changements climatiques.
Le CO2, tout comme le sel, l’oxygène ou l’eau, est essentiel à la vie. Mais en trop grande quantité, même les bonnes choses peuvent causer des dommages, voire s’avérer mortelles.
Même si le dioxyde de carbone ne constitue que 0,04 % des gaz de l’atmosphère, nous ne pourrions vivre sans lui. Il y a des milliards d’années, notamment en raison des volcans, l’effet réchauffant du CO2 était déjà à l’œuvre : il a permis à la Terre de retenir la chaleur du Soleil.
Le dioxyde de carbone a ainsi contribué à l’émergence de la vie, d’autant plus qu’il a été une molécule de choix pour les premiers organismes capables de photosynthèse. Grâce à l’énergie solaire, les plantes le combinent avec l’eau pour en faire des matériaux de base qui permettent leur croissance.
Il est donc vrai que le CO2 agit comme un fertilisant : quand il est plus abondant, les plantes peuvent compter sur davantage de matière première et croître encore plus. Cependant, d’autres substances sont nécessaires à la croissance d’une plante, comme les nutriments du sol. Des études ont montré que, si le sol n’est pas enrichi, la croissance attribuable au dioxyde de carbone est limitée. Un feuillage et des racines plus volumineux augmentent aussi les besoins de la plante en eau, ce qui peut être un facteur limitant.
Même avec apport d’engrais, les scientifiques estiment que, pour un grand nombre de cultures, les conséquences d’un climat réchauffé – comme les sécheresses et les inondations – sont plus néfastes que les gains liés au CO2.
Depuis la révolution industrielle, le taux de dioxyde de carbone dans l’air est passé de 280 à environ 420 parties par million (ppm). Cette concentration n’avait pas franchi les 300 ppm depuis au moins 800 000 ans. En remontant de 350 millions d’années, on plonge dans un monde à 1500 ppm. Des mille-pattes gros comme des chaises longues et des libellules géantes vivaient sous une température moyenne de plus de 5 degrés supérieure à la nôtre.
La bonne nouvelle? Le vivant peut s’adapter à des concentrations de CO2 beaucoup plus élevées. La mauvaise : les organismes ne sont pas outillés pour évoluer aussi rapidement que le réchauffement actuel…
Cette question ne fait pas l’unanimité parce qu’acheter des crédits carbone, c’est un peu comme acheter une voiture usagée sur Marketplace : on peut vraiment se faire avoir.
Prenons un personnage fictif, Michel. Il connaît l’objectif ultime de l’Accord de Paris : d’ici 2050, l’humanité doit être carboneutre. C’est-à-dire qu’elle n’émettra plus de gaz à effet de serre dans l’atmosphère.
Deux options s’offrent à lui pour faire sa part. La première, c’est de réduire ses émissions en coupant des activités émettrices de CO2. En changeant son chauffage au mazout, par exemple. Mais à un certain point, Michel ne pourra plus améliorer son bilan.
Un crédit carbone = retrait d’une tonne de CO2
Les crédits carbone lui offrent la chance de « compenser » ses émissions. Ces crédits sont émis par des entreprises ou des organisations qui monétisent leurs activités séquestrant du carbone ou réduisant les émissions. Un crédit carbone représente normalement une tonne d’équivalent CO2. Michel a choisi d’acheter des crédits à une fondation qui plante des arbres sur des terres agricoles abandonnées.
35 $ Prix d’achat d’une tonne de carbone chez Carbone Boréal, programme de compensation de gaz à effet de serre (GES) et infrastructure de recherche de l’UQAC
Mais il est difficile de connaître l’efficacité réelle des crédits. Plusieurs entreprises et citoyens verdissent leur bilan avec des crédits inefficaces. La justice américaine vient d’ailleurs, au mois d’octobre 2024, d’accuser de fraude le patron d’une grande entreprise pour avoir présumément trafiqué l’efficacité des crédits carbone qu’il vendait.
Il faut donc se tourner vers des critères importants :
Additionnalité
Il faut s’assurer que le crédit retire réellement des émissions. On ne peut pas, par exemple, vendre l’effet de la plantation d’arbres dans une coupe forestière qui doit déjà, légalement, être reboisée.
Vérifiabilité et mesurabilité
L’effet des crédits doit être vérifiable au moyen de processus scientifiques rigoureux adoptés par des organismes crédibles. Ces effets doivent être suivis sur le long terme et diffusés publiquement pour les acheteurs. Le Gold Standard est un exemple de certification internationalement reconnue.
Permanence
L’activité vendue sous forme de crédit doit être pérenne. Par exemple, certaines entreprises désirent mettre en marché des crédits carbone équivalents aux tonnes de CO2 qu’elles enfouissent dans le sol par des opérations de capture et de stockage. Pour répondre au critère de permanence, il faut s’assurer que le dioxyde de carbone est bel et bien séquestré à long terme dans le sol et qu’il n’y a pas de fuite.
Donc, les crédits carbone sont-ils efficaces? Dans le cas de Michel, ils lui auront permis de prendre conscience de son bilan carbone et de financer des projets transformateurs à condition d’investir dans des crédits carbones reconnus. Cependant, à l’échelle globale, la diminution à la source des émissions doit demeurer la priorité.
Oui.
Le GIEC, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, a été créé en 1988 par l’ONU. Sa mission : fournir des informations scientifiques aux responsables politiques pour les aider à développer les moyens de lutter contre les changements climatiques ou de s’y adapter.
Le GIEC n’est pas un laboratoire qui commandite et finance ses propres recherches. Il ne produit pas de nouvelle science et ne réalise pas d’études. Ses membres sont des États, pas des personnes physiques. Il est financé par les contributions volontaires des 195 pays membres. Son budget annuel est d’environ 9 millions de dollars.
Tous les six ou sept ans, le GIEC fait une synthèse des connaissances scientifiques. Pour ce faire, il mandate des centaines d’experts de tous les continents pour faire la recension de milliers d’études récentes, qui ont déjà été évaluées par les pairs et publiées dans des revues scientifiques de renom. Les experts choisis font le travail bénévolement. Les rapports ne font pas de recommandations; ils ne sont que la synthèse de ces études. Le GIEC a publié six rapports depuis 1990.
14 000 C’est le nombre d’études sur tous les aspects du climat (forêts, mers, glaciers, Arctique, adaptation, etc.) qui ont été recensées par les experts pour le sixième rapport (2023) du GIEC.
Les scientifiques ne travaillent pas en vase clos. Chaque rapport est révisé ligne par ligne par les experts qui sont responsables des autres chapitres et des autres thèmes du document. C’est un processus de révision à deux couches : non seulement les experts font la synthèse d’études qui ont déjà été évaluées par les pairs, mais le rapport final est aussi révisé par la communauté scientifique du GIEC.
Comme la science n’a pas toutes les réponses sur les changements climatiques, les incertitudes sont exprimées dans les rapports.
C’est cette rigueur scientifique exemplaire qui rend les données du GIEC si fiables.
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Texte partagé par Les Chroniques d'Arcturius - Au service de la Nouvelle Terre